Nous sommes sûrs que tout le monde a entendu l’idée selon laquelle un chat retombe toujours sur ses pattes. Le concept est généralement utilisé pour illustrer comment les gens sortent de mauvaises situations sans conséquences négatives, mais les chats retombent-ils toujours sur leurs pattes ? Voici ce que dit la science.

Le réflexe de redressement
Le réflexe labyrinthique de redressement, plus communément appelé « réflexe de redressement », est une impulsion biologique motivée par une déviation instinctive de la position verticale. Le réflexe de redressement utilise un système complexe d’entrées visuelles, vestibulaires et somatiques pour déterminer que le corps est en chute libre et doit être redressé pour atterrir sans dommage.

Déclenché d’abord dans les parois osseuses de l’oreille interne, le sens de l’orientation spatiale et de l’équilibre du corps, le système vestibulaire, détectera que le corps n’est pas orienté correctement. Le réflexe de redressement déterminera alors la direction vers le haut et réorientera la tête en position verticale, entraînant avec lui tout le corps de l’animal.

Le système vestibulaire détectera la force de gravité à travers l’oreille interne et déplacera la tête pour déterminer dans quelle position la tête doit être. Il déplacera ensuite la tête et le corps jusqu’à ce que la gravité vienne de la position « basse ». Lorsque la tête se déplace vers la position verticale, le corps la suit jusqu’à ce que le réflexe de redressement détermine que tout le corps est à la bonne place.

Les chats et le réflexe de redressement
Les chats sont l’un des principaux exemples d’étude du réflexe de redressement. Le réflexe apparaît chez les chatons dès l’âge de trois semaines et atteint généralement sa pleine maturité entre six et neuf semaines. Mais leur âge et leur réflexe de redressement ne sont pas les seuls facteurs déterminant si un chat peut retomber sur ses pattes.

Technique de redressement du chat
Les chats semblent avoir tout compris lorsqu’il s’agit de redresser leur corps. Ils disposent même d’une technique biologique – comme le montre sa manifestation chez les chatons – qu’ils utilisent pour faire passer leur corps de la mauvaise position à la bonne.

Premièrement, ils se plient au milieu afin que les moitiés avant et arrière du corps ne tournent plus ensemble. Au lieu de cela, avec leur corps en forme de U, les moitiés avant et arrière du corps peuvent tourner séparément.

Ensuite, ils rentrent leurs pattes avant et étendent les pattes arrière. Ce mouvement permet à l’avant du corps de tourner très rapidement dans la direction choisie tandis que la moitié arrière tourne très peu.

Enfin, ils changent de rotation et replient les pattes arrière tout en étendant les pattes avant. Ce mouvement fait la même chose que la dernière étape, mais en sens inverse, il leur permet de faire pivoter rapidement la moitié arrière jusqu’à la bonne position tout en maintenant la position de la moitié avant.

Si nécessaire, le chat peut répéter le repli et l’extension des pattes jusqu’à ce que le corps soit redressé.

Bien sûr, cela se produit instantanément lorsque nous le voyons habituellement, et il peut être difficile de voir toutes les parties de la technique. Mais Falling Cat d’Etienne-Jules Marey nous montre toutes les étapes utilisées par les chats pour faire passer leur corps d’une position à une autre rapidement.

Structure squelettique
L’une des caractéristiques clés du réflexe de redressement du chat réside dans ses structures squelettiques. Les chats n’ont pas de clavicule, ce qui est l’une des principales structures qui empêchent les torsions rapides chez les humains. Essayez-le ! Lorsque vous tournez le haut de votre corps, votre clavicule empêche vos épaules et votre torse de trop se plier. Les chats n’ont pas cette structure osseuse et peuvent très rapidement transformer leur corps d’une manière que de nombreuses créatures seraient totalement incapables de faire.

Les chats ont également une colonne vertébrale très flexible avec 30 vertèbres. Les humains adultes ont en moyenne environ 24 vertèbres et sont remarquablement moins flexibles. Cette flexibilité donne au chat la capacité de plier son corps pour le redresser.

Vitesse terminale
Plusieurs facteurs influencent la vitesse de chute maximale ou la vitesse terminale du chat. Les chats ont un rapport corps/poids très faible, des os légers et une fourrure épaisse, ce qui signifie qu’ils ne tombent pas aussi vite ou n’atterissent pas aussi fort que les animaux plus gros. De plus, une étude de 2003 a révélé qu’une fois qu’un chat atteint sa vitesse terminale, il étend ses membres horizontalement afin que l’impact de la chute soit réparti plus uniformément dans tout le corps.

Les chats atterrissent-ils toujours sur leurs pattes ?
Non, ils ne le font pas. Une fois qu’un chat atteint sa vitesse terminale, il est beaucoup plus probable qu’il atterrisse sur le ventre.

Bien qu’elle ne soit pas entièrement démystifiée, une étude de 1987 a porté sur 132 chats amenés au New York Animal Medical Center après une chute de grande hauteur. L’étude a montré que les chutes entre deux et six étages entraînaient le niveau de blessures le plus élevé par rapport aux chutes entre 7 et 32 étages. Un chat est même tombé de 46 étages et a atterri sans aucune blessure.

Cependant, les critiques de l’étude souligneront rapidement qu’elle laisse de côté un groupe critique de chats : ceux qui n’ont pas survécu à la chute ; un chat mort ne peut pas être amené chez un vétérinaire.

L’étude de 2003 revisitant le thème des « chutes de chats de grande hauteur » a révélé que les chutes de sept étages ou plus étaient associées à des blessures plus graves et à davantage de cas de dommages, parfois mortels, à la cage thoracique et à la poitrine.